Relations on Southeastern Hudson Bay: An Illustrated History of Inuit, Cree, and Eurocanadian Interaction, 1740-1970
Des ‘Races en voies de disparition’, c’est ainsi que les bureaucrates et les académiciens du sud qualifiaient les gens du Nord pendant une bonne partie du 20ième siècle. Les Inuits et les Cris auraient pu être inclus dans cette catégorie car, dès le début de ce siècle, d’importantes ressources alimentaires telles que le béluga, la baleine boréale, le caribou et le castor avaient été épuisées par la surexploitation. Malgré cela et d’autres bouleversements qui ont suivi le contact avec les Européens, les Cris et les Inuits ont trouvé des façons de s’adapter. En fait, les deux premières décennies des années 1900 ont été très prospères pour les deux groupes, comme elles l’ont été pour les compagnies françaises et anglaises qui ont installées des postes de traite tout le long de la côte. Plus récemment, l’implication des gouvernements dans l’administration de la région et l’arrivée de l’armée a posé un défi à la façon de vivre et au bien-être des Cris et Inuits du Sud-Est de la Baie d’Hudson.
La riche histoire de cette région, rédigée en anglais, est suivie d’une vaste section ou des photographies historiques prennent le relais de la narration. Ces images sont supportées par des bas de vignettes en anglais et en syllabique Inuktitut. Le récit dépeint différentes périodes d’effervescence dans la région, commençant au milieu du 18ième siècle jusqu’au début des travaux hydroélectriques de la Baie James qui ont eu pour effet d’isoler les deux nations l’une de l’autre mais aussi de les rassembler dans un effort de coopération. En puisant à la fois dans la tradition orale et dans les rapports des compagnies de traite, des missions et des gouvernements, ce livre révèle comment les Inuits ont survécus pendant plusieurs siècles en s’ajustant aux changements économiques et environnementaux, mais aussi aux directives imposées par les gouvernements.
À propos de l’auteur
L’ethno-historienne Toby Morantz, a fouillé l’histoire des relations entre les autochtones et les nouveaux-arrivants dans l’est de la Baie James depuis les années 1970. Son travail s’appuie sur une recherche exhaustive dans les archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson et, pour la partie du 20ième siècle, dans des documents d’églises, de gouvernements et sur des témoignages transmis oralement. Elle a publié articles et livres à ce sujet. Son livre le plus récent, The White Man’s Gonna Getcha. The Colonial Challenge to the Crees in Québec a reçu le prix Raymond Klibansky octroyé par la Fédération canadienne des sciences humaines pour le meilleure oeuvre en anglais dans le domaine des sciences humaines en 2002-2003. Mme Morantz est membre à la retraite du Département d’anthropologie de l’Université McGill.