Sanaaq (version française)
Sanaaq est le nom de l’héroine, dont on suit, tout au long du récit, les heurs et malheurs, avant et après l’arrivée des premiers Blancs en pays inuit. À l’image de Mitiarjuk, c’est une femme forte et équilibrée, sensible et déterminée, qui nous fait découvrir de l’intérieur, comme aucun Occidental, fût-il anthropologue, n’a encore pu le faire, la vie et la psychologie des Inuits confrontés à une nature extrême, à la nécessité du partage et à l’envahissement de leur territoire par les Blancs et leur civilisation.
À propos de l’auteur
L’auteur, Mitiarjuk Nappaaluk, est une femme inuite née en 1931 dans la région de Kangiqsujuaq, au Nunavik. C’est une des personnalités les plus extraordinaires de l’arctique canadien. Sans jamais avoir fréquenté l’école, elle a appris l’écriture syllabique inventée par des missionnaires et a écrit, dans les années 50, le premier roman inuit: Sanaaq. Publié en 1983 dans une édition en syllabique, cette oeuvre est restée inconnue du grand public jusqu’en 2002, année de parution de l’adaptation française. Artiste renommée, Mitiarjuk a reçu en 1999 le Prix national d’excellence de la Fondation nationale des réalisations autochtones, et, en 2000, un doctorat honoris causa de la Faculté d’Éducation de l’Université McGill, pour sa contribution à la Commission scolaire Kativik, dans le domaine de l’éducation et de la culture.
Son traducteur et ami, Bernard Saladin d’Anglure, sillonne l’Arctique depuis le milieu des années 1950. Français de naissance et québécois d’adoption, il a enseigné l’antrhopologie pendant trente ans à l’Université Laval, après avoir été chercheur au CNRS (Paris) sous la direction de Claude Lévi-Strauss. Promoteur des Études inuit Studies au Québec, il a fondé la revue Études Inuit, le GETIC, Groupe d’Études Inuit et Circumpolaires et les congrès biennaux d’Études inuit. Auteur de nombreux ouvrages et articles scientifiques, il a signé en 2002 le livre Au pays des Inuit, un peuple, un film, une légende, à propos du film Atanarjuat, la légende de l’homme rapide. Le Prix canadien de la recherche scientifique sur le nord lui est décerné en 2001.
En collaboration avec Bernard Saladin D’Anglure